03 août 2014

À lire avant d'aller dormir

Nous venons de lire le suspense de S.J. Watson, Avant d'aller dormir. Un titre adapté ! À lire “avant d'aller dormir”, mais en sachant que vous ne vous endormirez pas tout de suite.

Le scénario est roué. Chaque matin, une femme de cinquante ans se réveille chez elle, amnésique. Elle croit avoir vingt ans de moins, et ne reconnaît même pas son mari, allongé à côté d'elle. Lors de son sommeil, elle oublie tout ce qui s'est passé dans la journée écoulée.

Un médecin lui propose de l'aider. Elle devra écrire un journal, dans lequel elle consignera ce qui s'est déroulé dans la journée. Le lendemain, il lui téléphonera pour lui indiquer l'existence du journal et l'inviter à le lire. Ainsi, jour après jour, peut-être parviendra-t-elle à reconstituer sa vie… et retrouver la mémoire.

Presque un mois va ainsi s'écouler. Du 9 au 23 novembre, nous nous interrogeons avec Christine Lucas, tentons de comprendre comment elle est devenue amnésique, quelle était sa vie “avant”, jusqu'au dénouement, forcément inattendu et étonnant.

Before I Go To Sleep est le premier roman de l'auteur, un britannique de 43 ans. Il a été repéré pour intégrer un atelier d'écriture de la Faber Academy, fondée par l'éditeur homonyme. Une réussite, sans nul doute.

Comme souvent dans ce type de thriller, il faut attendre la toute fin du livre pour obtenir la solution de l'énigme… et le roman s'achève abruptement. Pas d'épilogue, juste le minimum d'informations concentré en quelques pages. On dirait que le nombre de pages a été fixé à l'avance et que, soudain, le contingent est épuisé, l'auteur étant contraint de conclure !

L'action se déroule à Londres. Mais comme l'ambiance rappelle fortement les thrillers américains, on a du mal à se souvenir qu'on est en Grande-Bretagne, d'autant qu'aucune description ne vient nous le rappeler. Une caractéristique de l'écriture anglo-saxonne.

Hormis ces remarques – qui ne sont pas spécifiques à ce livre – on a le plaisir de passer quelques heures haletantes, qui plus est avec un texte très bien traduit (par Sophie Aslanides) et tout aussi bien typographié – en particulier les dialogues.

Aux éditions AO, nous aimons tant les livres que nous abîmons peu ceux que nous lisons. Si ce roman vous tente, nous nous ferons un plaisir de vous l'expédier en occasion avec l'éventuelle commande que vous passerez sur notre site : www.ao-editions.com