28 janvier 2022

Le piège de l'apostrophe inversée

Un exemple de coquille typographique particulièrement difficile à repérer.

Sa cause provient notamment des semi-automatismes du traitement de texte Microsoft Word.

Reconstitution du processus (il est conseillé de zoomer sur l'image) :


Et l'exemple dans Anéantir de Michel Houellebecq (page 164) :



Vous aurez (peut-être) remarqué que le module de saisie d'articles de blog de “Blogger” ne gère pas les apostrophes typographiques (courbes), comme on le constate ici :

L'apostrophe est droite !

Rectifiable : L’apostrophe.
Sous Mac OS, on trouve ce signe en tapant option-majuscule-4.

Pour illustrer la problématique des guillemets dans les guillemets, voici un exemple cité dans la documentation du logiciel de correction (excellent !) Antidote :

Luc m’écrit : « Elle m’a dit : “Ce prétendu ‘chef-d’œuvre’ est un navet.” »

Les guillemets dits français pour encadrer la citation du texte de Luc.

Les guillemets dits anglais doubles pour encadrer la parole de Elle.

Les guillemets dits anglais simples, en forme d'apostrophe inversée (au début) et classique (à la fin) pour mettre en évidence le mot chef-d'œuvre.

Vous remarquerez que les éditions Actes Sud se sont longtemps singularisées en inversant ce jeu d'apostrophes imbriquées…