29 novembre 2014

Les prix “Dora-suarez-le-blog” décernés à Villeurbanne

Samedi 29 novembre, la librairie Fantasio de Villeurbanne recevait l'équipe de Dora-Suarez-le-blog, créé et animé par Ludovic Francioli pour une remise des prix 2015 et des dédicaces.

Trois auteurs ont donc reçu leurs prix :
  • Fabio Mitchelli pour La Compassion du diable (éditions Fleur Sauvage)
  • Gérard Coquet pour Malfront, les mémoires de Mathilde (in octavo éditions)
  • Eric Robinne pour Le Silence des loups (éditions Nouvelles Plumes)
Dora-suarez-le blog accueillait par la même occasion deux auteurs de polars présentant leurs tout derniers romans :
  • Bernard Jadot pour Dix petits meurtres aux Gratte-Ciel (éditions du Poutan)
  • Jacques Morize pour Le Fantôme des Terreaux (éditions AO)
Quelques photos prises “sur le vif” :

Jacques Morize (à gauche) et Bernard Jadot (à droite)… sur une “scène de crime” bien pacifique !

Les trois lauréats, de gauche à droite : Eric Robinne, Fabio Mitchelli et Gérard Coquet.

Et le fondateur et animateur de Dora-suarez-le-blog, Ludovic Francioli, présentant le “cru 2015” de ses lectures.

La photo de groupe : libraire, blogueur, auteurs…

Un grand merci à tous ainsi qu'aux lectrices et lecteurs venus discuter, recueillir des dédicaces forcément inédites et se procurer tous ces livres de référence.

30 octobre 2014

« Je est un arbre », de Sophie Latappy

Sophie Latappy avait publié aux éditions AO deux petits livres illustrés : Terre à terre (une journée particulière) et Belle-Île, ma belle. Céramiste, mais aussi dessinatrice, Sophie souhaitait se lancer à son tour dans la belle aventure de l'édition, avec un projet d'album mêlant texte et dessins au trait. « Je est un arbre » lui a été inspiré lors de randonnées sur le chemin de Compostelle. Il met en scène un vénérable châtaignier qui, par le truchement des bâtons de pèlerins que fournissent ses branches, accompagne les pensées des marcheurs.

À sa demande, les éditions AO ont réalisé pour son compte une prestation d'assistance à l'édition, mettant à sa disposition une expérience de plus de cinq années.

De quoi s'agissait-il ?

D'abord de créer et référencer la maison d'édition que Sophie a choisi de dénommer Premiers matins. Nous l'avons aidée à s'inscrire à l'AFNIL et à obtenir le fameux sésame : les numéros ISBN.

Puis nous avons assuré de A à Z la mise en pages (au pluriel, le livre en compte 128) du texte et des nombreux dessins qui l'illustrent (sous Adobe InDesign). Le texte a été soigneusement révisé orthographiquement et typographiquement en liaison étroite avec l'auteure – et future éditrice.

Il fallait ensuite trouver une formule permettant d'imprimer à un coût raisonnable, et à petit tirage, l'album ainsi conçu “virtuellement”, afin que son prix de vente demeure abordable.


Nous avons exploré avec Rapid Copy (imprimeur à Lyon) les différentes possibilités, pour retenir un objet de format A5 en paysage, relié avec une reliure dite “intégrale” (spirales métalliques noires). Pour habiller le livre, une couverture complète, avec dos et quatrième, a été imaginée et façonnée par l'imprimeur.


Le papier est de teinte dite “blanc naturel”, qui, contrairement à ce qu'indique son nom, n'est pas blanc vif, mais au contraire discrètement teinté d'un crème très léger.


La quatrième de couverture fournit aux futures lectrices et lecteurs les éléments indispensables. En voici le texte reproduit in extenso :

Je est un vieux châtaignier qui s’ennuie à mourir.
Il trouve le moyen de voyager en compagnie d’êtres humains.
Dans ce conte poétique, un brin philosophique,
Hommes, femmes, arbres… tous sont en marche sur le Chemin.

« La création anime ma vie »

C’est ainsi que Sophie Latappy définit son parcours. Céramiste et graphiste entre terre et mer, en Loire-Atlantique, elle est passionnée de psychologie et, depuis peu, de marche ; au point de parcourir désormais le Chemin de Compostelle chaque année. Ce récit illustré est né de sa belle expérience entre Conques et Cahors.

Vous pouvez vous procurer ce joli livre auprès de Sophie Latappy, par l'intermédiaire de son site web (page contact) ou, si vous êtes sur Facebook, à sa page personnelle. Si vous résidez en région parisienne, vous pourrez trouver Je est un arbre sur le stand de Sophie au salon Marjolaine (du 8 au 16 novembre 2014), et discuter avec l'auteure-éditrice.

05 octobre 2014

Henry Carey reçu au “Panier de livres” à Caluire


Valérie Auclair, libraire à Caluire, recevait ce samedi 4 octobre les éditions AO.

Henry Carey, Caluirard, présentait son suspense Six yaourts nature, en vente dans la librairie depuis le printemps. À ses côtés, l'éditeur, Villeurbannais d'adoption, ravi d'être reçu dans cette librairie joyeusement colorée.

Nous avons accueilli avec plaisir des lectrices, telles Sylvie ou Cécile, un couple de clients attentifs et heureux d'ajouter un suspense à leur liste de lectures du soir, une dame incluant le “panier de yaourts” à ses achats, ainsi que des clients de passage qui ont pu découvrir le catalogue des éditions AO – sans oublier le correspondant du Progrès, Boris Matussière, venu collecter informations et photos en vue d'un article. Il nous a transmis aimablement le cliché ci-dessous, sur lequel apparaissent, de gauche à droite, Henry Carey, Valérie Auclair, libraire et l'éditeur et rédacteur de cet article, Jean-Luc Tafforeau.

Valérie Auclair dispose d'un échantillon de nos publications, tels Sacré mont Blanc !, De Fils en Aiguilles, L'Or du Paradis ou le polar truculent Flinguer le président, c'est mal ! N'hésitez pas à vous rendre au 75 de la rue Jean-Moulin pour les feuilleter et compléter votre collection ou trouver des idées de cadeaux inédits pour les fêtes.

Et puisque l'on parle “performances” dans notre société quelque peu échevelée, notons qu'au Panier de livres, les ventes de Six yaourts nature ont représenté plus de 20% de celles du brûlot de l'ex-compagne de notre président de la République. Un score remarquable, n'est-ce pas ?

20 septembre 2014

Infernal paradis !

Il est vrai que je suis un fan de Benoît Duteurtre. Aussi me suis-je précipité sur son dernier roman, L'Ordinateur du paradis, et n'ai-je pas regretté mon geste.
L'œuvre de Benoît Duteurtre est très riche. Il aborde de nombreux genres, y compris des essais – je m'étais délecté de ses Polémiques (2013). Deux genres principaux dominent toutefois : la verve humoristique (*) et la veine autobiographique (**). L'Ordinateur du paradis appartient au premier, à l'évidence ! Une fois encore, l'auteur traque les travers de notre époque, avec un humour cruel et féroce. Au point d'imaginer son personnage frapper à la porte du paradis…

Mais quelle faute a commise Simon Laroche, haut fonctionnaire à la Commission des Libertés Publiques ? Il a tout bonnement prononcé une phrase instinctivement, en off, juste avant une émission de radio. Et il a été enregistré à son insu. Se répandant via Internet, elle va ruiner sa réputation malgré toutes ses dénégations.

Duteurtre tombe à pic pour dénoncer un problème nouveau et redoutable. Aujourd'hui, il n'est plus possible de “parler franc”, même dans une conversation privée. La tyrannie de la transparence, une transparence biaisée et dévoyée, menace à tout instant les personnalités publiques. On ne peut s'empêcher de songer au désormais fameux “sans-dents” envoyé dans les gencives de notre président de la République par son ancienne compagne vengeresse.

L'espionnage permanent rendu possible par les nouvelles technologies a quelque chose de cauchemardesque : qu'arrivera-t-il si, à tout instant, une conversation privée, entre personnes capables de relativiser leurs propos, peut devenir publique, tronquée, sortie de son contexte, et envoyer son auteur dans l'enfer médiatique ? Et comme les “écrits restent”, toutes ces “paroles écrites” que sont les SMS ou les courriers électroniques peuvent à tout instant ressurgir… comme dans le roman.

Alors, Simon Laroche ira-t-il au paradis en dépit de son “péché mortel” ? Vous le saurez en toute fin du roman, dans une pirouette finale finement imaginée…

Petit post-scriptum en forme de jeu de mots. Un pur hasard a fait que ce livre, L'Ordinateur du paradis, a un titre très proche de la dernière publication des éditions AO, L'Or du paradis. Ce genre de coïncidences m'amusent toujours !

Jean-Luc Tafforeau, éditions AO

(*) Il faut absolument lire La Petite Fille et la Cigarette ou Le Retour du Général, parmi ses meilleurs opus humoristiques (souvent grinçants, il a bien raison !). Et, pour ma part, j'ai une affection toute particulière pour Chemins de fer, certes dans le registre parodique, mais dans une ambiance intimiste plus douce.
(**) Les Pieds dans l'eau ou L'Été 76 sont remarquables de subtilité et de sensibilité.

03 août 2014

À lire avant d'aller dormir

Nous venons de lire le suspense de S.J. Watson, Avant d'aller dormir. Un titre adapté ! À lire “avant d'aller dormir”, mais en sachant que vous ne vous endormirez pas tout de suite.

Le scénario est roué. Chaque matin, une femme de cinquante ans se réveille chez elle, amnésique. Elle croit avoir vingt ans de moins, et ne reconnaît même pas son mari, allongé à côté d'elle. Lors de son sommeil, elle oublie tout ce qui s'est passé dans la journée écoulée.

Un médecin lui propose de l'aider. Elle devra écrire un journal, dans lequel elle consignera ce qui s'est déroulé dans la journée. Le lendemain, il lui téléphonera pour lui indiquer l'existence du journal et l'inviter à le lire. Ainsi, jour après jour, peut-être parviendra-t-elle à reconstituer sa vie… et retrouver la mémoire.

Presque un mois va ainsi s'écouler. Du 9 au 23 novembre, nous nous interrogeons avec Christine Lucas, tentons de comprendre comment elle est devenue amnésique, quelle était sa vie “avant”, jusqu'au dénouement, forcément inattendu et étonnant.

Before I Go To Sleep est le premier roman de l'auteur, un britannique de 43 ans. Il a été repéré pour intégrer un atelier d'écriture de la Faber Academy, fondée par l'éditeur homonyme. Une réussite, sans nul doute.

Comme souvent dans ce type de thriller, il faut attendre la toute fin du livre pour obtenir la solution de l'énigme… et le roman s'achève abruptement. Pas d'épilogue, juste le minimum d'informations concentré en quelques pages. On dirait que le nombre de pages a été fixé à l'avance et que, soudain, le contingent est épuisé, l'auteur étant contraint de conclure !

L'action se déroule à Londres. Mais comme l'ambiance rappelle fortement les thrillers américains, on a du mal à se souvenir qu'on est en Grande-Bretagne, d'autant qu'aucune description ne vient nous le rappeler. Une caractéristique de l'écriture anglo-saxonne.

Hormis ces remarques – qui ne sont pas spécifiques à ce livre – on a le plaisir de passer quelques heures haletantes, qui plus est avec un texte très bien traduit (par Sophie Aslanides) et tout aussi bien typographié – en particulier les dialogues.

Aux éditions AO, nous aimons tant les livres que nous abîmons peu ceux que nous lisons. Si ce roman vous tente, nous nous ferons un plaisir de vous l'expédier en occasion avec l'éventuelle commande que vous passerez sur notre site : www.ao-editions.com 

10 juillet 2014

350 livres à 3 051 mètres d'altitude

L'initiative du gardien du refuge des Grands-Mulets, Ludovic Moucheront, a été couronnée de succès.
La bibliothèque qu'il a installée à 3051 mètres d'altitude rencontre un grand succès auprès des alpinistes qui font étape dans ce refuge sur la route du mont Blanc.

Un extrait de son courriel reçu aujourd'hui :

« Un immense merci à vous tous qui avez contribué à la création de cette bibliothèque qui est un grand succès. Beaucoup d'appréciations en ce sens et même une lettre de compliments. Grâce à vos dons, nous avons réunis 350 livres sur le thème de la Montagne et ceux ci ne cessent d’être consultés. De plus, elle est très respectée puisque tous les livres y sont ramenés… […] Nous pouvons créer la plus grosse bibliothèque des Alpes sur ce thème de la montagne à 3 051 mètres…
Merci et à bientôt. »
Ludo, gardien du refuge des Grands Mulets

Les éditions AO lui avaient offert Sacré mont Blanc ! (Marc Lemonnier, Cécile Auréjac et Pilo), De Fils en Aiguilles (Jean-Claude Charlet), ainsi que plusieurs ouvrages anciens tirés de leur propre bibliothèque alpine. On peut les reconnaître sur cet agrandissement (flèches).


25 mai 2014

Les Yeux jaunes des crocodiles

Je cherchais un film à aller voir. Tiens, Les Yeux jaunes des crocodiles. Drôle de titre ! Avec Emmanuelle Béart et Julie Depardieu. Un duo tentant. La bande annonce est plutôt séduisante. Et on y parle de livres et d'auteurs. Banco !

Ce que j'aime, c'est inverser la démarche habituelle : lire le livre qui a inspiré un film après avoir vu le film. La plupart du temps, cette lecture permet d'approfondir la psychologie des personnages, de découvrir des rebondissements que le script n'a pas pu traiter pour cause de durée limitée. Ça semble être le cas ici : le film durait 2 heures, le livre a plus de 600 pages, une dizaine d'heures de lecture en perspective.

Il me faudra 200 pages pour m'habituer au style de Katherine Pancol. J'ai appris en achetant l'édition Livre de Poche que le roman a été un best-seller. Je n'ai aucune prévention à l'égard des best-sellers. Ce serait de mauvais goût, pour quelqu'un qui exerce une activité d'éditeur – à tout le moins de la mauvaise foi. Il est utile et instructif de lire un roman qui a séduit des dizaines de milliers de lectrices et lecteurs.

La façon de raconter la vie de cette galerie de personnages est toute particulière. Tandis que la romancière relate les faits, elle entrecoupe sans cesse son texte des pensées de chacune et chacun. Et ce sans aucune rupture typographique. Un indice : quand on passe du passé simple (relation de l'histoire) au présent, c'est qu'il s'agit de pensées. Il faut s'y habituer. D'autant que les pensées, c'est bavard, si l'on peut dire. D'où les 600 pages. Mais j'ai accroché, même en connaissant le scénario. Donc, chapeau à l'auteure.

Curieusement, à part une ou deux péripéties secondaires, on n'apprend rien de plus que ce que le film montrait en images. Les personnalités de Joséphine, Iris, Hortense, Philippe, Marcel, sont encore plus caricaturales que dans le long métrage. J'ai aussi eu souvent l'impression que la romancière n'aimait pas ses personnages, alors qu'elle clame le contraire. Joséphine est beaucoup plus "mollassonne" que son interprétation par Julie Depardieu, subtile et attachante. Et Katherine Pancol ne semble la considérer qu'à partir du moment où l'argent rentre sur son compte en banque, et qu'elle devient capable d'en gagner. Un état d'esprit très anglo-saxon, ai-je trouvé. Même chose pour l'irritante Hortense (la paire de claques qu'elle reçoit dans le film avait déclenché l'enthousiasme de spectatrices dans la salle). Dans le roman, l'adolescente prétentieuse du film se transforme en machiavélique séductrice. Iris, toujours dans le roman, est carrément sacrifiée. Pas de pitié pour les perdantes ! Ni au début, quand c'est Joséphine, ni à la fin, quand c'est au tour de sa sœur.

Et, en dépit de relectures certainement précises et attentives, quelques clichés ne manquent pas de se répéter. Difficile d'échapper à nos “expressions préférées” quand nous écrivons. Katherine Pancol est adepte de deux expressions très datées. “Battre froid”, d'abord, utilisé une demi-douzaine de fois au moins, y compris dans les dialogues : “Je ne sais pas ce qu'il a, il me bat froid”. Et le “fait aux pattes”, répété une vingtaine de fois, non sans une certaine gourmandise.

Il reste une satire assez drôle du monde des médias et de l'édition. Dans cette histoire, un éditeur est capable de faire une avance de plusieurs milliers d'euros à la seule lecture des 20 premières pages d'une ébauche de roman. Il a du nez, cet homme. Et de la trésorerie ! Ne rêvez pas, chers auteur(e)s qui me lisez, je n'en ai pas (encore !) les moyens !

En bonus : un extrait des remerciements placés par l'auteure en fin de volume, selon un usage d'origine anglo-saxonne. Il mériterait de figurer dans une anthologie du genre.


À noter une coquille typographique typique, qui provient du traitement de texte Word. Quand on saisit un point d'exclamation, Word ajoute une espace juste avant. D'où l'espace entre la parenthèse ouvrante et le premier point d'exclamation, qui n'a pas lieu d'être… Quant au nombre de points d'exclamation, un seul aurait suffi, le fait de naître à Megève n'étant pas si extraordinaire (!!!!).

12 mai 2014

Imaginez Théo Giacometti à “Barcelo”

La librairie Imaginez, de Barcelonnette, organisait un petit “salon du livre ubayen” samedi 10 mai.

Le photographe Claude Gouron, les auteurs Théo Giacometti, Olivier Vaginay et Francine Burlet y présentaient leurs livres. L'occasion de redécouvrir les derniers ouvrages de l'année – tous "made in Ubaye" – ainsi que la dernière actualité de leurs auteurs, réunis sur la place Manuel à Barcelonnette pour l'occasion. Le Choucas Bar voisin s'est prêté également à une mini-exposition de certains des clichés du livre La Gloire de ma mère ainsi qu'à une projection de photos.


Les éditions AO saluent cette nouvelle initiative de nos amis Marie-André et Laurent avec effusion !

10 mai 2014

Deux z'orthographes

Le saviez-vous ?
Il n'existe pas une orthographe française, mais bien deux.
Deux fois plus de travail pour les apprendre !
Alors, faites-vous aider de votre traitement de texte…

Un paragraphe de texte a été soumis au “correcteur” informatique, en deux versions.


En mode “orthographe traditionnelle”, des fautes sont soulignées dans la seconde version.


En mode “orthographe rectifiée”, des fautes sont soulignées dans la première version.


 Pour mettre tout le monde d'accord, passez en mode “mixte”. Mais alors… attention à l'hétérogénéité de vos orthographes ! Des ambiguïtés – pardon, des ambigüités – en perspective !

Addendum du 5 février 2016

Aux éditions AO, nous avons choisi d'appliquer l'orthographe traditionnelle dans nos livres. Rien à voir avec on ne sait quel "traditionalisme". Il se trouve qu'aucun éditeur (ou presque) n'applique l'orthographe réformée de 1990. Nous n'avons aucune raison de jouer aux pionniers, n'étant qu'un "petit éditeur". Respectons le lecteur, évitons-lui de se poser des questions-pièges et de lui faire perdre ses repères ! (Voyez ce qui précède, et mesurez l'ampleur du problème !)
Cependant, pour être complet, il nous arrive d'appliquer certaines des idées de la réforme, mais uniquement lorsque nous constatons que l'usage commence à les consacrer.
L'usage et l'orthographe évoluent lentement, et le principe même d'une réforme autoritaire et technocratique nous semble absurde.

19 avril 2014

Rouen, 19 avril 2014

En 1944, à quelques semaines seulement du Débarquement, les Alliés cherchaient à affaiblir les forces allemandes. L'un de leurs objectifs était Rouen, et la commune voisine, Sotteville-les-Rouen. Il s'agissait de détruire des installations ferroviaires ainsi que les ponts permettant de traverser la Seine. Le 19 avril 1944, plus de 6000 bombes étaient lâchées sur l'agglomération rouennaise, causant la mort de 800 personnes, tandis que 20000 se retrouvaient sinistrées. Si les aviateurs anglais utilisaient la technique du “piqué” pour s'approcher de leurs objectifs, les lourds bombardiers américains devaient se contenter de larguer leurs bombes en haute altitude, avec une précision malheureusement très approximative…

À l'occasion du soixante-dixième anniversaire de cette terrible journée, la ville de Rouen a organisé plusieurs rencontres et commémorations.

Or, il se trouve que les éditions AO avaient édité il y a quelques années un petit livre intitulé Rouen, 19 avril 1944, dans leur collection Une Journée particulière. Jean-Luc Tafforeau, créateur et gérant de cette maison d'édition, avait retrouvé les carnets de son père, Henri, qui y avait consigné ses souvenirs de la terrible journée – il avait alors presque 15 ans. La Mairie de Rouen s'est donc procuré une centaine d'exemplaires du livre, afin de le diffuser auprès de celles et ceux qui avaient vécu cette journée, mais aussi auprès de jeunes élèves des écoles. Une façon de transmettre la mémoire de cette époque ô combien troublée et dramatique.

Les éditions AO souhaitaient remercier la ville de Rouen pour cette initiative. Voilà qui honore au passage la mémoire d'Henri Tafforeau, disparu en 1988 : par le truchement de ce petit livre, il a pu partager ces jours-ci ses souvenirs du 19 avril 1944 avec les Rouennaises et les Rouennais.

On distingue sur cette image extraite de la vidéo publiée sur le site de France 3 Haute-Normandie le livre Rouen 19 avril 1944 (flèche). Nous vous recommandons la lecture de l'article complet.

Sur le site web P'tit Pat' Rouennais, vous pouvez également lire le témoignage détaillé de Mme Françoise Menuisement, qui vécu elle aussi ces bombardements dramatiques.

06 avril 2014

Quais du polar 2014 - tome 2

Dimanche 6 avril, 10h. Palais du Commerce, à Lyon.

J'avais bien sûr garé ma modeste motocyclette bien en vue devant le Palais, restons discrets !

Ne nous y trompons pas : ce chariot n'est pas destiné à mes futurs achats… mais bien aux livres que je me prépare à vanter… et si possible à vendre au 10e festival “Quais du polar” 2014, où la librairie Le Bal des Ardents recevait les éditions AO pour la troisième fois sur son stand. Nous renouvelons nos vifs remerciements pour cet accueil à Elsa, Francis ainsi que toute l'équipe de la librairie !

Waouh ! Impressionnante, cette grande salle ! Repérez la flèche pour retrouver le stand AO…
(et cliquez sur l'image pour zoomer, ce sera plus commode).

Vue aérienne… à donner le vertige !

Tout est en place : livres, auteurs, libraires…

Le premier contact : la lecture de la quatrième de couverture, relayée par les commentaires de l'éditeur.

Et quand la discussion a été fructueuse, c'est l'achat !

Enchaîné avec la dédicace, privilège des visiteurs du festival. Les éditions AO recevaient en “guest-star” sur leur stand Jacques Morize, auteur de deux polars situés à Lyon, Le Diable de Monchat et Rouge Vaise, et dont un troisième tome est en préparation. Ces enquêtes trépidantes sont toutes menées par son personnage haut en couleur, le commissaire Séverac.

Les festivals sont aussi l'occasion de rencontres avec d'autres auteurs, tels que notre voisin, Ghislain Gilberti, qui présentait son thriller Le Festin du Serpent.


Un auteur confirmé, primé et bientôt adapté au cinéma, auquel nous avons bien sûr demandé de nous donner “la recette du succès"… qui restera confidentielle – secret professionnel oblige !



04 avril 2014

Quais du polar 2014 - tome 1

 
Vendredi 4 avril 2014. Les éditions AO étaient reçues sur le stand de la Librairie Le Bal des Ardents, au Palais du Commerce de Lyon, dans le cadre de la dixième édition du festival “Quais du polar” 2014. Un grand merci aux libraires – Elsa, Francis et leurs collègues – pour nous avoir accueillis une nouvelle fois.

Installation du stand, sans oublier l'écriteau annonçant l'auteur, même si Henry s'écrit avec un “Y”, contrairement à ce qu'il indique.

À peine en place, c'est la ruée ! (j'exagère, mais il y a de ça !)

Henry présentait Six yaourts nature, un suspense au titre inattendu : lire la quatrième de couverture pour comprendre son origine… et le mystère que recèle le roman.

Et tout s'éclaire !

Voisinage prestigieux de Craig Johnson, qui n'hésite pas à poser avec ses admiratrices (la prochaine fois, c'est décidé, je viens avec un chapeau de cow-boy !)

Voisinage prestigieux (bis) de François Boulay, qui remporta le prix Quais du polar en 2007, et publie régulièrement des romans depuis – y compris chez Folio Policier, la consécration.

Le tome 2, dimanche 6 avril, est à suivre ici.

02 mars 2014

Les calendriers de Pilo

Gilles Mazard (1957-2010) est l'auteur des dessins qui illustrent Sacré mont Blanc !, paru aux éditions AO à la toute fin de l'année 2012. Durant cette ascension “au long cours” du Toit de l'Europe, il était l'un des quatre membres de la cordée avec Olivier, Cécile et Marc, et avait réalisé sur le vif une série de croquis dont une trentaine sont reproduits dans le livre.

Ci-contre : la quatrième de couverture du récent retirage de Sacré mont Blanc !, avec l'un des dessins de Pilo, “la soucoupe orange au clair de lune”. La tente des quatre alpinistes se détachait en effet sur le ciel nocturne, en plein glacier (cliquez sur l'image pour l'agrandir).

Félix Mazard et Pascale Parouty, ont fondé l'association ZarmaProd 48 afin de publier les plus belles créations de leur père et compagnon. Zarma est l'inversion de Mazard, autre pseudonyme que Pilo employait volontiers pour signer des travaux.

En ce début d'année 2014 vient de paraître “Calendriers 2007-2010”, un album qui regroupe de très nombreux dessins réalisés par Pilo à l'occasion des vœux qu'il envoyait à ses amis chaque année, accompagnés de petits calendriers. C'est Patrick Lescure qui s'est chargé de la mise en pages de ce joli livre. Voici ce qu'il en dit en introduction :
À chaque fois, j'étais subjugué par l'imagination tous azimuts de Pilo, par la qualité et l'originalité de ses dessins associés à un merveilleux jonglage de mots.
Aux éditions AO, nous avons été tout aussi subjugués en découvrant ces dizaines de dessins emplis d'humour, d'émotion et de cette “précision dans la simplicité”, presque un paradoxe, qui résume bien le talent de Pilo.

Vous pouvez vous procurer l'album auprès de l'association ZarmaProd 48, dont le site web est accessible à l'adresse www.zarmaprod48.com, ou par courriel à l'adresse zarmaprod48(at)orange.fr.

13 février 2014

“De Fils en Aiguilles” est dans Montagnes Magazine n°400

De Fils en Aiguilles, le livre de Jean-Claude Charlet, vient d'être chroniqué dans le dernier numéro de Montagnes Magazine. Nous en tirerons cet extrait qui définit bien l'état d'esprit de ces “paroles de guide” :
« Ce livre constitue un intéressant témoignage de guide, au-delà du simple carnet de courses, dans l'intimité d'un nom. »
Il se trouve que ce numéro de Montagnes Magazine est le spécial 400, un collector qui revient sur nombre de grands reportages réalisés par la rédaction depuis… 1978, soit tout de même plus de trois décennies ! Une raison de plus de se procurer la revue.

Vous pouvez acheter le livre de Jean-Claude Charlet :
  • Auprès de votre libraire, en lui précisant que les éditions AO sont référencées chez Electre et Dilicom
  • Dans les librairies de la vallée de Chamonix, qui sont régulièrement approvisionnées
  • Directement sur le site des éditions AO, avec paiement PayPal ou par chèque, voir cette page.

La chronique du livre

26 janvier 2014

Vos mont(s) Blanc(s) n°11

Textes, photo et dessins de Bertrand

Je viens de terminer la lecture de votre livre. Et il m’a rappelé plein de beaux souvenirs. Bon, c'est sûr, je ne suis pas féru de la Montagne, enfin surtout de la Haute Montagne comme vous… Mais je mets tout de même un « M » majuscule à Montagne – sans doute pour la grandir encore plus – tant je la respecte, et j’aime y « crapahuter » un peu – pas assez souvent – mais à chaque fois que c’est possible…
Et je suis retourné deux fois en 2013 dans la région de Chamonix – ma fille habite Les Houches et travaille à Chamonix depuis l’an dernier…
Ma forme physique ne me permet plus de faire des courses en Haute Montagne, mais les « balades » au Lac Blanc, à la Flégère, ou au pied du Glacier des Bossons sont sympas également – même si, je le conçois, ce n’est pas de la Haute Montagne.

Cette Haute Montagne, je ne l’ai abordée que deux à trois fois, comme en 1999 lorsque j’ai « fait le mont Blanc ». Je l’avoue : comme beaucoup de monde, par la voie normale et le refuge du Goûter. J’avais alors une bonne condition physique, et pris tout de même la précaution de passer deux semaines sur place, afin de m’acclimater progressivement…
Ce livre me rappelle donc de grands et beaux souvenirs, car « on » avait fait le mont Blanc avec un guide, bien sûr, et avec ma fille qui avait alors 14 ans et 2 mois. Très grande aventure pour nous, préparée un an à l’avance avec quelques difficultés et turpitudes liées notamment à l’âge de ma fille – il avait fallu prouver notre bonne préparation… et notre “Grannnnde” motivation !
Ce livre me rappelle aussi d’autres souvenirs, puisque nous avons effectué un voyage au Pérou au mois de mai 2013… notamment pour aller voir notre fille – encore elle ! – qui travaillait alors à Arequipa. Elle a passé quatre mois au Pérou, un mois en Bolivie, et a fait…un trek dans la Cordillère blanche…

Rêver, un impossible rêve…

Le bonheur
au retour des cimes,
n'est pas tant d'en sortir vainqueur
que d'en revenir grandi…
xxxxx
Car la plus grande réussite
d'une ascension
n'est-elle pas de s'élever soi-même ?…
xxxxx
La Montagne, c'est un silence merveilleux
qui a tellement de choses à dire…

Tenter d'atteindre l'inaccessible Étoile…

(Cliquer sur l'imagette pour zoomer)


Je vous attends là…
Deux heures du matin,
La neige – le froid soudain,
Nous saisit les pieds, les mains.
Et le Mont majestueux
Presque irrespectueux
De nos désirs impétueux,
Ses flancs immaculés
De lumière inondée
Semble nous guetter,
D'un air de nous dire :
« J'veux bien vous accueillir,
Mais vous allez souffrir !…
Allez, petits, venez,
D'efforts, ne ménagez
Montez, escaladez
Sans vous essouffler,
Marchez à petits pas,
Grimpez jusqu'à moi.
Tandis que vous serez las,
Je ne bougerai pas,
Je vous attends là…
30-31 juillet 1999
(Cliquer sur l'imagette pour zoomer)


Lettre (ouverte) à ma fille

Si “l'instant” ne t'a pas forcément marquée,
Le Temps, en ta mémoire, se chargera de le graver.
Car après des mois de préparation,
Nous venons de vivre de grands moments d'émotion,
Au travers d'une passion, d'un projet commun,
Que nous sommes fiers d'avoir mené à bien.
Pendant que tu étais encore “accessible”,
Avant que pour moi il ne soit trop tard,
Nous avons choisi – voulu et pu – grimper jusqu'aux cimes.
J'ai bien conscience d'avoir, pour ma part,
Déjà “franchi” le sommet de mon “Everest”.
Je sais que toi, tu n'es qu'aux prémices
De tes projets plus ou moins “extra-terrestres”.

Que cette (première) ascension soit source d'énergie,
Aussi, je te souhaite “Bonnes escalades de la vie”.
Ton Papa,
Ton mont Blanc,
30-31 juillet 1999

(Cliquer sur l'imagette pour zoomer)