23 janvier 2015

La Poste « évolue »

Au 1er janvier 2015, les tarifs de la Poste ont connu une profonde refonte. Comme on dit le langage de com' : « Les conditions tarifaires évoluent ». Malheureusement pour les expéditeurs, elles auraient plutôt tendance à “involuer” – si vous nous prêtez cette expression.

Jusqu'en 2014, voici comment les éditions AO procédaient :
Les livres étaient expédiés à l'aide de LettreMax taille M.

 Si leur épaisseur était limitée à 2 cm, elles offraient un triple avantage :
1. Étui cartonné fourni, résistant et commode pour l'emballage, poids jusqu'à 1 kg
2. Suivi intégré permettant au destinataire de consulter sur le site de la Poste l'acheminement
3. Prix HT de l'ordre de 3,50 €

Depuis le 1er janvier 2015 :
Les emballages offrent désormais une épaisseur maximale de 3 cm. C'est une évolution favorable, mais c'est la bien la seule !
En effet, les LettresMax sont désormais limitées à 150 grammes pour ce format (dont 40 rien que pour l'emballage lui-même). Or, un livre est un objet assez dense. Ceux des éditions AO n'échappent pas à la règle : plus de 250 grammes.
En conséquence, nous sommes contraints de renoncer à ce mode d'envoi (il reviendrait à près de 6 €), pour deux raisons :
1. Il est difficile de réclamer à des acquéreurs des frais de port de plus de 4 € (nous les limitons même dans nombre de cas à 3 €, voire moins)
2. Lorsque nous prenons en charge le port (pour les libraires notamment), un coût de 6 € représenterait entre 25 et 33% du prix du livre vendu. Rédhibitoire !

Aussi sommes-nous contraints de changer de mode d'expédition, en adoptant la Lettre Verte, et en emballant les livres dans des enveloppes à bulles. Cela n'est guère satisfaisant, nous en convenons :
1. Il n'existe plus de suivi (celui-ci serait possible, mais moyennant un supplément)
2. L'enveloppe à bulles protège moins bien les livres et nécessite plus de manipulations
3. La lettre verte est plus lente que la LettreMax
4. Le coût pour les éditions AO s'accroît malgré la dégradation de service : affranchissement à 3,70 € auquel il faut ajouter le coût de l'enveloppe (0,25 € HT, nous n'avons pas trouvé moins cher), soit près de 4 € (+ 13%).

Qu'on nous permette une remarque à l'intention de la Poste :

Il y a quelque chose de triste à constater que la Poste, autrefois service public, s’ingénie à compliquer la tâche des TPE tout en accordant aux « monstres sacrés » (FNAC, Amazon) des remises hors de toute proportion. Certes, les remises pour quantités importantes sont légitimes et coutumières, le tout étant qu'elles restent équitables. Les grandes entreprises bénéficient de Colissimo rentables même pour des envois à 5 ou 6 €. Les TPE comme les éditions AO ne bénéficient d'aucune faveur, aucune attention à leur activité, voire sont considérées par la Poste comme des “vaches à lait”, concept marketing d'une efficacité redoutable… tant qu'on n'a pas de concurrence.

Addendum de mars 2015
Un courrier avait été envoyé à la Poste le 27 janvier, reprenant les éléments de cet article de blog.
(cliquez sur les images pour les agrandir)


Pour être le plus démonstratif possible, j'avais joins à ce courrier un exemplaire d'un de mes livres, pesant quelque 500 grammes, dans l'emballage LettreMax limité à 150 grammes. Nul doute que la Poste aura dû se payer à elle-même une surtaxe à la réception !

Voici la réponse reçue le 19 février :