18 septembre 2013
Un mont Blanc à 4792 mètres
Comme ils en ont désormais l'habitude, les géomètres-experts sont allés mesurer l'altitude du mont Blanc le 13 septembre dernier. Une tâche difficile, ne serait-ce qu'en raison des variations causées par les chutes de neige et les rafales de vent.
Le chiffre de 4807 mètres datait de 1863, indique l'un des géomètres de l'équipe. Un relevé effectué par l'armée peu après l'annexion de la Savoie… Depuis, l'altitude du Toit de l'Europe semble se maintenir aux alentours des 4810 mètres. Ce vendredi 13, elle dépassait même ce chiffre de… 6 centimètres.
Le plus intéressant, à notre avis, est cette estimation de l'altitude du sommet rocheux proprement dit, enfoui sous les neiges éternelles. Toujours d'après nos amis géomètres, elle serait de 4792 mètres, à une quarantaine de mètres à l'ouest du point culminant neigeux. La couche de neige serait donc en permanence d'environ 18 mètres.
Notre époque est volontiers saisie par la “quantophrénie”, cette addiction à la quantification chiffrée. À quand une mesure permanente et en “temps réel” de l'altitude du mont Blanc ? Ce serait la seule information valable… Une suggestion hautement “quantophrénique” !
Les éditions AO ont donc été avisées de ne pas inclure d'altitude dans le titre du livre de Marc Lemonnier publié il y a presque un an : Sacré mont Blanc ! Oui, à tous égards : sacré sommet qui ne cesse de faire varier son altitude au gré des éléments – vent, neige, chaleur solaire ou froid hivernal !
Photo : le massif du Mont-Blanc photographié depuis les pentes des Posettes, le 17 août 2013. Le mont Blanc proprement dit est bien visible au centre-gauche du cliché.